Will Smith en 10 films et… une série

Alors qu’Ang Lee nous a récemment proposé deux Will Smith pour le prix d’un, dans le très impressionnant Gemini Man, et malgré l’échec de ce dernier, SEE s’est penché sur la carrière ultra riche et éclectique du comédien. Will Smith en dix films, c’est parti !

Par Colonel Dawa

« Je ne me suis jamais vraiment considéré comme particulièrement doué », déclarait le comédien à ses 39 ans. « Je me considère comme légèrement au-dessus de la moyenne en talent. Mais là où j’excelle, c’est que quand l’autre gars dort, je bosse, et pendant que l’autre gars mange, je bosse encore. »

Et il est évident qu’après trois décennies de bons et parfois mauvais choix, Will Smith reste l’un des acteurs les plus prolixes de sa génération. 

Will Smith en 10 Films et une série, c’est parti !

10 – Bad Boys – 1995

De Michael Bay

Les flics de Miami, Mike Lowrey et Marcus Burnett respectivement incarnés par Will Smith et Martin Lawrence, ont des méthodes un peu particulières pour dénicher les trafiquants de drogues, ils vont se mettre sur les traces du violent seigneur de la drogue français Fouchet joué par Tchéky Karyo. Il laisse derrière lui une ribambelle de morts et un seul témoin survivant, Julie Mott incarnée par la sublime Téa Leoni, qui fait rapidement équipe avec nos héros dans cette comédie d’action.

L’alchimie entre Smith et Lawrence est la force du film. Il contient une bonne dose de gimmicks comiques, de fusillades sanglantes et de poursuites en bagnoles, le tout réalisé sur un rythme laissant peu de place à l’ennui. 

Bad Boys a été le premier gros succès du réalisateur Michael Bay et le premier rôle décisif pour l’actrice Téa Leoni. Il a également amené les super-producteurs Jerry Bruckheimer et Don Simpson vers les films classés « R » mais à gros budget.

9 – Independance Day – 1996

De Roland Emmerich

Un jour d’été, les systèmes de communication du monde entier sont plongés dans le chaos par une étrange interférence atmosphérique. D’abord considérés comme des météores, ils se révèlent être un gigantesque engin spatial, piloté par une mystérieuse espèce extraterrestre qui n’est pas venue spécialement pour faire la paix, et qui entreprend de lancer une attaque sur la planète Terre qui détruira la plupart des grandes villes du monde.

Les Américains sont à la tête de la défense de la Terre dans le dernier effort pour sauver la race humaine. Bill Pullman incarne ici le rôle d’un président idéaliste, Jeff Goldblum y joue technicien avec un talent inégalé, et Will Smith est un pilote qui… va sauver le monde.

Réalisé par Roland Emmerich, le film emprunte généreusement à presque tous les films d’invasion extraterrestres significatifs qui l’ont précédé, de la version originale de  La Guerre des Mondes de 1953 à la franchise Alien. Blindé d’incohérences, Independance Day reste tout de même un blockbuster spectaculaire sympathique qui se laisse visionner avec un regard d’enfant. 

8 – Hitch, expert en séduction – 2005

D’Andy Tenant

Will Smith alias Alex Hitchens alias l’expert en séduction de New York, entraîne Albert joué par Kevin James à gagner l’amour de la belle héritière Allegra Cole incarnée par Amber Valletta, tout en tentant de séduire la journaliste Sara Melas jouée par Eva Mendes. L’expert romantique aux beaux mots va-t-il survivre aux délicates complications de l’amour ?

Après une série de blockbusters méga budgetisés, Smith s’essaye à la comédie romantique. Hitch nous propose une belle galerie de personnages attendrissants et rafraîchissants, le tout dans une authenticité new-yorkaise qui ajoute un charme certain au film. 

On a beaucoup parlé du casting interracial. Dans une interview accordée au journal britannique Birmingham Post lors de la promotion du film, Smith avait déclaré que Sony avait craint qu’une histoire d’amour entièrement afro-américaine ne limite la portée mondiale du film, tandis qu’un couple noir et blanc pourrait choquer les téléspectateurs américains. Le compromis consistait à réaliser le film avec un Afro-Américain (Smith) et une Latina (Mendes). Et cela a fonctionné, le film a rapporté plus de 360 ​​millions de dollars dans le monde et reste la troisième comédie romantique la plus populaire de tous les temps.

 

7 – Ennemi d’Etat – 1998

De Tony Scott

L’avocat Robert Clayton Dean voit sa vie menacée lorsqu’il devient la cible de l’appareil de surveillance de la NSA après s’être mis involontairement en possession d’un enregistrement qui aurait accidentellement capturé le meurtre d’un membre du Congrès. Dépouillé de son identité, il est obligé de se battre contre des agents de la NSA qui conspirent pour dissimuler le meurtre.

Ce riff cinématographique n’est pas avare en iconographie technologique, entre polar et références Orwelliennes, le duo Will Smith et Gene Hackman sous le regard de la caméra de Tony Scott, livre une performance haletante qui fait parfaitement le job. Véritable critique du « monde moderne », Ennemi d’Etat reste à ce jour une belle aventure visuelle avec un suspense certain.

Le film de 1998 était prémonitoire en matière de sécurité nationale et de respect de la vie privée. En 2013, le lanceur d’alertes Edward Snowden a divulgué des informations secrètes révélant de nombreux programmes de surveillance, dont beaucoup gérés par la NSA, avec la coopération de sociétés de télécommunication et de gouvernements étrangers, qui ont suscité un débat sur la sécurité nationale et la vie privée.

6 – Je suis une légende – 2007

De Francis Lawrence

New York après qu’un virus, qui avait été créé à l’origine pour guérir le cancer, ait anéanti la plus grande partie de l’humanité, le brillant scientifique Robert Neville est devenu le dernier être humain vivant dans la ville, mis à part les sangsues carnivores nocturnes. Neville est immunisé contre le virus et il s’efforce de développer un antidote tout en se défendant contre les mutants hostiles.

Réalisé par Francis Lawrence, le film est réussi en grande partie grâce à la performance de Smith, qui occupe à peu près toutes les scènes.

Il s’agissait là de la troisième adaptation au cinéma de la nouvelle de Richard Matheson I Am Legend de 1954, succédant à Le dernier homme sur terre de 1964 et Omega Man de 1971 avec Charlton Heston, le film se défend parfaitement contre ses prédécesseurs. 

Je suis une légende fut bien accueilli à sa sortie par les critiques et fit le plus beau démarrage de tous les temps pour un mois de décembre aux U.S. C’est actuellement le quatrième film le plus rentable de la carrière de Will Smith

Aidez SEE à rester gratuit, sans pub et indépendant.

Tous nos T-shirts ASIAN STYLE à partir de 13 euros

Découvrez les t-shirts BY SEE

5 – A la recherche du bonheur – 2006

De Gabrielle Muccino

Chris Gardner joué par Smith, un vendeur talentueux mais en difficulté, se retrouve avec son fils de cinq ans, incarné ici par le fiston Jaden Smith, expulsé de leur appartement de San Francisco. Lorsque Gardner décroche un stage dans une prestigieuse maison de courtage en valeurs mobilières, son fils et lui-même endurent de nombreuses difficultés pour réaliser son rêve d’une vie meilleure.

Réalisé par le cinéaste italien Gabriele Muccino, qui signera plus tard Sept Vies avec Smith, le drame autobiographique est basé sur la vie et le combat de l’entrepreneur Chris Gardner, qui fut sans-abri avant de devenir multi-millionnaire. 

Comme c’est souvent le cas avec des films basés sur des faits réels, le film a pris quelques libertés avec l’histoire de la vie de Gardner. Certaines occurrences qui se sont déroulées sur plusieurs années ont été considérablement comprimées. Et bien que Jaden, âgé de huit ans, jouait un enfant de cinq ans, dans la vie réelle, il n’était qu’un enfant en bas âge au moment des événements du film. 

Cela dit, le long-métrage a été bien accueilli par la critique et a valu à Smith sa deuxième nominations aux Oscars.

4 – Six degrés de séparation – 1993

De Fred Schepisi

Lorsque les marchands d’art libéraux et aisés Flan et Ouisa Kittredge respectivement joués par Donald Sutherland et Stockard Channing, accueillent un jeune homme intelligent et charmant, Paul incarné par Will Smith, leur monde se voit entièrement chamboulé. 

L’intrigue du film est inspirée de l’histoire réelle de David Hampton, un escroc qui a convaincu plusieurs personnes dans les années 1980 qu’il était le fils de l’acteur Sidney Poitier

Dirigé par Fred Schepisi, c’est une adaptation de la pièce de théâtre John Guare, nommée au prix Pulitzer. Son sens astucieux et ses belles performances, particulièrement du jeune Will Smith, participent en grande partie à la réussite de cette comédie.

Smith a été critiqué pour son refus d’embrasser le comédien Anthony Michael Hall, son amant dans le film, face à la caméra. La scène ne montrant que l’arrière de la tête. Smith a ensuite déclaré qu’il regrettait de ne pas avoir fait un vrai baiser, déclarant : « C’était très immature de ma part. Je pensais : ‘Comment mes amis de Philadelphie vont-ils penser à cela ?’ Je n’étais pas assez stable émotionnellement pour m’engager artistiquement dans cet aspect du film. »

3 – Men in Black – 1997

De Barry Sonnenfield

C’est l’adaptation humoristique par le réalisateur Barry Sonnenfeld, d’un livre de bande dessinée de science-fiction assez insipide à la base. Le film met en vedette Smith, dans le rôle de James Edwards, un flic sportif, recruté par «K» joué par Tommy Lee Jones, un vétéran d’une agence gouvernementale secrète qui suit les extraterrestres sur Terre. 

Surnommés les «Men in Black» pour leurs uniformes constitués d’un costume noir, des chaussures noires, une cravate noire et des lunettes de soleil, les agents sont chargés de récupérer un ornement volé par un terroriste intergalactique incarné par l’impressionnant Vincent D’Onofrio.

L’enquête menace de plonger l’humanité dans une guerre interstellaire, à moins que «K» et son nouveau partenaire fougueux, renommé «J», ne puissent arrêter le méchant. L’examinatrice médicale de la ville jouée par Linda Fiorentino, qui a été flashée à plusieurs reprises par le dispositif d’effacement de la mémoire de K, se joint à eux.

Le film mérite de nombreux éloges pour son humour urbain, son intrigue fantastique mais perspicace, ses séquences d’action dynamiques, ses effets spéciaux, ses performances charismatiques et le score impeccable de Danny Elfman

Men in Black est un énorme succès au box-office, réalisant plus de 589,3 millions de dollars dans le monde entier pour un budget de 90 millions, devenant le troisième film le plus rentable de 1997. Il a eu trois suites moins réussies et a inspiré une série télévisée d’animation pour enfants.

2 – Gemini Man – 2019

D’Ang Lee

Tueur professionnel, Will Smith affronte son clone, plus jeune de 30 ans. Ang Lee repousse les limites du 7e art et propose une expérience hypnotique et viscérale. Le cinéma du futur.

Le réalisateur nous plonge dans une autre dimension et on ressent ce que les spectateurs de L’Arrivée d’un train en gare de la Ciotat ont probablement pu ressentir en 1896.

Pendant les deux heures que dure le film, Ang Lee multiplie les plans iconiques, hypnotiques, les scènes anthologiques, accélère le rythme dans des séquences viscérales qui foncent déjà à 200 km, superbement épaulé par Dion Beebe, le chef op de Miami Vice et de Collateral. On sort de la salle lessivé, bluffé, et persuadé d’avoir vu le futur du cinéma.

Will Smith retrouve avec Gemini Man, un rôle sur mesure, et bien plus intéressant philosophiquement parlant que celui du génie bleu dans le grotesque remake d’Aladdin.

1 – Ali – 2001

De Michael Mann

Will Smith incarne le boxeur Muhammad Ali sur une période allant de 1964, lorsqu’il remporta le titre mondial des poids lourds sous le pseudonyme de Cassius Clay, à 1974, quand Ali est revenu pour combattre et vaincre un George Foreman grand favori du combat, au Zaïre. C’est un film sur le boxeur le plus célèbre de tous les temps, mais il s’agit moins de la boxe que de la politique de l’époque, montrant comment Ali a difficilement navigué dans des eaux sociopolitiques.

Il est peut-être impossible de faire justice cinématographique à la vie fascinante et à la personnalité de Muhammad Ali, mais l’impressionnante direction de Michael Mann et les prestations, notamment celle de Smith, qui a été la meilleure de sa carrière, et l’efficace Jamie Foxx en tant qu’entraîneur, Drew « Bundini » Brown combinés ont suffi à rendre le film plus que rentable. 

Autres points saillants sont la chorégraphie sobre des combats, ainsi que la reconstitution méticuleuse de Mann de la période dans laquelle elle se déroule.

Ali a été récompensé aux Oscars par le prix du meilleur acteur dans un second rôle pour Jon Voight dans la peau de Howard Cosell, etWill Smith fut nommé dans la catégorie du meilleur acteur dans un rôle principal. 

C’est à ce jour, notre film préféré dans lequel Will Smith a joué.

 

et LA Série !

Le Prince de Bel-Air – 1990-1996

De Andy et Susan Borowitz

C’est ici que tout a commencé pour Will Smith.

Après un passage réussi en tant que rappeur, Le Prince de Bel-Air est l’endroit où Smith a perfectionné ses talents d’acteur. Et quel cadeau c’était de développer ces compétences en tant que vedette d’une série télévisée très populaire qui a duré six saisons, un spectacle où Smith était entouré par des professionnels chevronnés de la scène et du cinéma, y ​​compris les regrettés James Avery et Janet Hubert-Whitten. Malgré toutes les rumeurs de conflits sur le plateau, cela a été une véritable éducation pour un jeune Smith.

Dès 1990, ce fut un immense succès, et ce n’est pas une idiotie de dire que sans cette série, Will Smith, tel que nous le connaissons aujourd’hui, n’existerait probablement pas.

Actuellement, la série continue toujours d’être diffusée sur des chaînes du monde entier, et une suite serait en préparation !

Et SEE tu partageais cet article ?

+ de SEE snack