Quand Olivia de Havilland se battait aussi contre un studio

Bien avant Scarlett Johansson vs Disney, la star d’Autant en emporte le vent s’était battue dans les années 1940 contre Warner Bros. Autres époques mais histoires similaires des petits contre les grands.

C’est le site Entertainment Weekly qui a ressorti l’histoire du tiroir.

Tout le monde se souvient d’Olivia de Havilland alias Melanie Hamilton dans le chef-d’œuvre Autant en emporte le vent, mais beaucoup ignorent le procès qui s’en est suivi opposant la célèbre actrice au mastodonte Warner Bros.

Avec son procès contre Disney pour rupture de contrat concernant la sortie simultanée de Black Widow en salle et en streaming, Scarlett Johansson se trouve dans une situation similaire à celle de la star de l’âge d’or d’Hollywood.

Mais même s’il est peu probable que l’affaire de Havilland soit avancée comme jurisprudence dans celle de Johansson, la comparaison et les points communs pourraient toutefois jouer en la faveur de l’interprète de Natasha Romanoff.

« Le début d’une certaine liberté pour les comédiens »

« Nous considérons l’affaire de Havilland contre Warner comme le début d’une certaine liberté pour les comédiens », déclare Emily Carman, professeure à l’école de cinéma de l’Université Chapman, avant d’ajouter : « Il y a eu beaucoup d’autres acteurs et actrices qui se sont battus contre les studios, mais l’affaire de Havilland est un marqueur symbolique.

Plusieurs décennies après, Scarlett Johansson est devenue l’emblème d’une bataille majeure entre les comédiens et les studios à une époque de transformation radicale du secteur.

Des rôles insipides

Olivia de Havilland a débuté sa carrière à l’apogée du système de studio hollywoodien classique, en signant un contrat à long terme avec Warner Bros en 1935. Mais très rapidement, la comédienne a été déçue par les rôles qui lui étaient proposés, qu’elle trouvait insipides et qui, selon elle, ne lui donnaient aucune profondeur à explorer. « Ce qui me dérangeait, c’était de jouer des rôles unidimensionnels dans des films qui parlaient vraiment de » Boy Meets Girl « . Ces personnages étaient simplement destinés à remplir la fonction routinière de « The Girl ». Déclarait-elle il y a dix ans à Entertainment Weekly.

Cette frustration croissante a conduit de Havilland à décliner les propositions, ce qui a conduit le studio à utiliser sa tactique de manipulation bien usée consistant à la suspendre.

Une comédienne blacklistée

De Havilland a donc dû faire face à une bataille difficile, y compris une « black list » de l’industrie alors que l’affaire traînait en longueur. « Elle n’a pas pu jouer pendant près de deux ans, et elle n’avait même pas 30 ans. C’était pourtant l’apogée de sa carrière », note Carman. « Et Warner Bros a même essayé de la faire chanter et de dire aux autres studios de ne pas l’embaucher. »

La victoire

Mais à la fin, de Havilland a gagné, non seulement en préservant sa liberté face à Warner Bros mais en contribuant à briser l’emprise des studios sur la vie personnelle et professionnelle des stars. « Olivia a montré aux gens – acteurs, actrices, producteurs, réalisateurs – que vous avez plus de poids que vous ne le pensez, et les tribunaux vont vous soutenir plus qu’ils ne le pensent », a déclaré Victoria Amador, auteur de Olivia de Havilland: Lady Triumphant, à venir en livre de poche en novembre.

Alors que sera l’issue du procès opposant Johansson à Disney ?

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