Nos dix meilleurs films de Martin Scorsese

Il est l’un des plus grands, alors en attendant son prochain long-métrage avec Leonardo DiCaprio et Robert De Niro, voici notre top ten de l’œuvre de Martin Scorsese. Dix films bourrés de violence, de sexe, mais aussi d’amour, de regrets, de musique et de spiritualité.

Par Marc Godin

10 – GEORGE HARRISON : LIVING IN THE MATERIAL WORLD (2015)

Scorsese adore la musique et a signé des documentaires sur le Band, les Stones ou Bob Dylan… Avec de sublime archives, Scorsese se penche sur le cas George Harrison, entre gloire et réclusion, et retrouve l’homme derrière l’icône.

9 – SILENCE (2016)

Avec Andrew Garfield, Adam Driver, Liam Neeson…

L’itinéraire d’un prêtre jésuite portugais du XVIIe siècle parti évangéliser les Japonais. Comme dans La Dernière tentation du Christ ou Kundun, Scorsese parle de foi et de spiritualité. « Je suis toujours profondément concerné par la religion. Je crois en Dieu et j’espère qu’il est amour. »

L’anecdote : initialement, c’est Daniel Day Lewis, Gael Garcia Bernal et Benicio Del Toro qui devaient interpréter les rôles principaux. Les retards cumulés de la mise en chantier de la production ont obligé les comédiens à se désister.

8 – LE TEMPS DE L’INNOCENCE (1993)

Avec Daniel Day Lewis, Michelle Pfeiffer, Wynona Rider…

Scorsese change de registre, délaisse les mafieux, se penche sur le New York de 1880 et fait du Tchekhov. Mais derrière le décorum et les mondanités, il filme le temps qui passe et expose la brutalité des passions réprimées, le poids insupportable des obligations sociales.
Beau comme du Michael Powell ou du Douglas Sirk.

L’anecdote : un hommage a été rendu au film dans l’épisode 18 de la saison 2 de la série Gossip Girl. Cet épisode a été intitulé La fin du temps de l’innocence et laisse apercevoir un passage du film dans une des scènes.

7 – CASINO (1995)

Avec Robert de Niro, Joe Pesci, Sharon Stone

Une histoire d’avidité, de pouvoir, de trahison et de mort, située à Las Vegas. Après Les Affranchis, Scorsese retrouve De Niro et Pesci, avec James Woods et Sharon Stone qui viennent compléter la distribution. Et signe quelques-uns de ses plus beaux plans, avec Robert Richardson (Aviator, plusieurs Tarantino) qui tient le steadycam.

L’anecdote : le mot « fuck » est prononcé 422 fois dans le film, soit une moyenne de deux « fuck » par minute.

6 – LE LOUP DE WALL STREET (2013)

Avec Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie…

A 71 ans, Scorsese prouve au monde entier qu’il bande encore et revient au zénith avec cette saga bourrée de sexe, de coke et de fric, inspirée de la vie hallucinante du trader Jordan Belfort, jeune courtier en bourse qui va devenir un des empereurs de Wall Street.
Le meilleur film de la collaboration Scorsese/DiCaprio.

L’anecdote : Jonah Hill a révélé révèle n’avoir touché que 60 000 dollars pour son rôle de Donnie Azoff, qui lui a valu une nomination aux Oscars 2014. Le comédien a accepté ce petit cachet parce qu’il voulait absolument tourner pour Scorsese.

5 – THE IRISHMAN (2019)

Avec Robert De Niro, Al Pacino, Joe Pesci…

L’ultime tour de piste de Scorsese et De Niro, qui n’avaient pas travaillé ensemble depuis… 24 ans. Pas vraiment un film sur la mafia, The Irishman parle de vieillesse et de regret, de trahison et de mort.
Beau comme un requiem.

L’anecdote : le film a coûté près de 170 millions de dollars, ce qui est à ce jour, la plus grosse production de Netflix.

4 – MEAN STREETS (1973)

Avec Robert De Niro, Harvey Keitel, David Proval…

Le film matrice qui annonce tous les Scorsese à venir. Une version punk du Parrain, avec des acteurs qui parlent et qui jurent comme dans la vraie vie, une bande-son rock, notamment le Jumping Jack Flash des Rolling Stones qui électrise l’écran.

L’anecdote : Al Pacino et John Voigt ont été contactés par Scorsese pour jouer dans le film, le premier n’a jamais répondu et le second a refusé.

3 – LES AFFRANCHIS (1990)

Avec Robert De Niro, Joe Pesci, Ray Liotta…

Sur une vingtaine d’années, Scorsese raconte l’ascension et la chute d’un petit caïd de la mafia. Pendant trois heures d’une incroyable maestria, il filme la violence, la spirale mortelle de la bêtise et de la paranoïa. Une de ses œuvres les plus virtuoses, d’une ahurissante perfection formelle, avec un montage de trois heures qui semble durer dix minutes.
Plus qu’un film, un uppercut.

L’anecdote : dans Les Affranchis, Tommy joué par Joe Pesci se charge d’éliminer Billy Bats incarné par Frank Vincent. Cinq années plus tard, dans Casino, c’est au tour de Frank Vincent de participer au meurtre du personnage de Joe Pesci.

2 – TAXI DRIVER (1976)

Avec Robert De Niro, Jodie Foster, Harvey Keitel…

Un scénario désespéré de Paul Schrader, les images de Michael Chapman, la musique de Bernard Herrmann. Et un hallucinant Bob De Niro en vétéran du Vietnam, qui sillonne les rues de New York, au volant de son taxi jaune. Scorsese, 34 ans, décroche la Palme d’or à Cannes, des mains de Tennessee Williams, pour ce voyage au bout de la nuit.
Classique instantané.

L’anecdote : Taxi Driver est la première collaboration entre Scorsese et le directeur de la photographie Michael Chapman. Ils travailleront à nouveau ensemble sur Raging Bull et le vidéo clip Bad de Michael Jackson.

1 – RAGING BULL (1980)

Avec Robert De Niro, Cathy Moriarty, Joe Pesci…

Champion du monde, Jake La Motta boxe ses adversaires, son frère, sa femme, le monde entier, lui-même. Rongé par la drogue, Martin Scorsese, sur le point de mourir, va se transcender, ciseler en noir et blanc la biographie, ou plutôt le chemin de croix, du boxeur Jake La Motta, sur un scénario de Paul Schrader. Tandis que Robert De Niro offre au monde incrédule une de ses plus étonnantes métamorphoses.
Le chef-d’œuvre de Scorsese, probablement un des meilleurs films des années 80.

L’anecdote : du mois d’avril 1978 à avril 1979, Robert De Niro a bossé tous les jours avec Jake La Motta afin d’acquérir le plus de réflexes de professionnel possibles d’un boxeur. 

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