En mood… « Elijah Wood peut-il revenir ? »

Par Denis Brusseaux

Difficile de rebondir après avoir été éternellement confondu avec Frodon, à moins de tenter le contre-emploi. C’était la nouvelle stratégie qu’Elijah Wood avait décidé de tenter.

Quel est le point commun entre Elijah Wood, Mark Hamill et Anthony Perkins ? C’est simple, tous ces acteurs ont vu leur carrière éclipsée par le succès d’une franchise-culte, et leur personnage leur a collé à la peau, pour toujours.

Frodon, de ce point de vue-là, a autant marqué les esprits que Luke Skywalker ou Norman Bates, et aussitôt passé l’effet post-Seigneur des Anneaux qui a vu Elijah Wood enchaîner deux films intéressants (Sin City et Hooligan), sa filmographie s’est considérablement asséchée, avec quelques doublages de dessins animés comme uniques contributions au 7ème art…

Frodon, et après ?

Dommage pour ce comédien talentueux qui a démarré très jeune (il avait huit ans dans Retour vers le futur 2) et dont les prestations chez Barry Levinson (Avalon), Rob Reiner (L’irrésistible North), Ang Lee (Ice Storm) et Robert Rodriguez (The Faculty) lui ont valu un beau succès critique.

Tout ça, c’était avant Peter Jackson.

En 2011, il réussit enfin son comeback, mais à la télévision dans la série Wilfred, adaptée d’un show australien et inédite en France. Bien sûr, il sera sur les grands écrans trois années d’affilée avec la nouvelle trilogie du Hobbit, mais l’effet de surprise est passé. Surtout, il ne tient pas le rôle-titre, celui de Bilbon (incarné par Martin Freeman).

Dans ces circonstances, on pouvait saluer le coup de poker qui consistait à proposer un contre-emploi parfait pour l’acteur dans Maniac, un thriller très glauque qui sortait le 26 décembre 2012, soit deux semaines après Le Hobbit.

Fini de rire

Elijah Wood y tenait le rôle du tueur en série Frank Zito, amateur de scalps. Si ce remake du film réalisé par William Lustig en 1980 (avec un Joe Spinell halluciné) s’était avéré aussi sordide que l’original, il y avait fort à parier qu’Elijah Wood allait créer la surprise en rompant définitivement avec le look adolescent qui le suivait obstinément.

Depuis 2012, il y a eu Grand Piano en 2013, Open Windows en 2014, Le Dernier Chasseur de Sorcières en 2015 et Le Casse en 2016, mais son vrai retour au premier plan, on l’attend encore.

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