Quand Tarantino fait l’éloge de Dunkerque !

Lors d’un podcast pour TheRinger.com, le réalisateur, qui peaufine sa liste de ses dix films préférés de la décennie, a placé Dunkerque à la deuxième place.

Tarantino, qui n’a pas encore dévoilé ses 10 meilleurs films de la décennie, a déclaré avoir revu une tonne de films au cours du dernier mois afin de finaliser sa liste personnelle. Dunkerque, le film de guerre de Christopher Nolan de 2017, y était en septième position mais s’est hissé au deuxième rang après une troisième projection.

« Au départ, je l’avais mis au 7e rang mais finalement c’est devenu mon numéro 2 après l’avoir revu une troisième fois », a expliqué Tarantino, connu pour sa cinéphilie boulimique. Le cinéaste a pourtant mis du temps à véritablement aimer ce film consacré à l’Opération Dynamo de 1940, dramatique épisode de la Seconde Guerre Mondiale, au cours duquel près de 340 000 soldats britanniques et français, encerclés par les Allemands, furent évacués vers l’Angleterre.

« C’était quelque chose de voir Dunkerque à Londres »

Le premier visionnage, à Los Angeles, lors d’une séance réservée aux réalisateurs, lui avait laissé un sentiment mitigé. « Je ne sais pas si j’ai ressenti quelque chose émotionnellement à cause du spectacle ». Il l’a revu ensuite une seconde fois à Londres, après sa sortie en salles, dans un tout autre état d’esprit. « Ce n’était pas seulement que (les Britanniques) avaient aimé ce film, ils en étaient fiers ! », se souvient-il. « Ils étaient fiers d’un film britannique sur un événement de l’histoire britannique. C’était une des sensations les plus agréables que j’ai eues en allant voir un film depuis un bail. (…) J’avais le sentiment que tout le monde regardait ce film ensemble dans la salle. C’était quelque chose de voir Dunkerque à Londres, ça a fait pencher la balance pour moi. Mais même là, pour ce second visionnage, je restais enfermé dans le spectacle. Je n’arrivais pas à aller au-delà du spectacle ».

Tarantion a ensuite poursuivi par : « Ce n’est qu’au troisième visionnage que j’ai réussi à voir au-delà du spectacle, à m’intéresser aux gens, à ces gens dont on raconte l’histoire. J’ai pu enfin voir la forêt derrière les arbres. (…) Dunkerque est un film qui récompense l’effort de le revoir. Le film entier est un film d’action. C’est comme si le film était sa propre bande-annonce. Ça ressemble à une bande-annonce. Mais une bande-annonce où il y aurait de l’attente, de la profondeur et de l’intérêt ». 

« Une expérience sensorielle »

Et de conclure par : « On a le sentiment que Nolan a fait ce film pour des raisons complètement différentes de ceux qui ont fait des films sur de grandes batailles avant lui », analyse le réalisateur de Pulp Fiction. « Ce n’est pas une leçon d’histoire. Il a juste compris comment raconter ça dans un film. (…) Il a mis en boîte un film et il finit par nous raconter l’histoire de Dunkerque. Mais c’est quelque chose de secondaire par rapport à l’expérience sensorielle qu’on peut ressentir en voyant le film ».

Plus de deux ans après sa sortie, Dunkerque reste à ce jour le film sur la Seconde Guerre Mondiale qui a rapporté le plus d’argent au box-office dans le monde, avec plus de 520 millions de dollars de recettes. Il a été en grande partie tourné dans le Dunkerquois, sur les lieux-même de l’Opération Dynamo, en mai et juin 2016.

Tenet, le prochain film de Christopher Nolan, sera dans nos salles le 22 juillet 2020.

Wait and SEE !

Ecoutez le podcast en entier sur TheRinger.com

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