« J’en veux à cette industrie… » Lors d’un entretien au micro du Hollywood Reporter, la co-réalisatrice de la trilogie Matrix justifie son éloignement des studios hollywoodiens et défend la cause LGBTQ+.
En 1999, à la veille d’un nouveau millénaire, sortait le premier volet de la trilogie Matrix. Le film, réalisé par les frères Wachowski, était le deuxième long-métrage dirigé par la fratrie, après Bound en 1996.
Malgré deux suites nettement moins réussies, Reloaded et Revolution, ce dernier étant quasiment réalisé qu’avec les chutes de Reloaded, la trilogie deviendra ultra culte avec le temps.
Au fil du temps, et après un changement de genre, les frères Waxhowski deviendront Lilly et Lana, et les deux sœurs réaliseront ensemble l’incompris space-opéra Jupiter : le destin de l’univers et créeront la série Sense 8.
A lire aussi : Matrix 4 : le retour de Lambert Wilson
Mais alors que Lana est actuellement aux manettes d’un quatrième épisode de Matrix, Lilly, qui produit la série queer Work in progress, vient de déclarer au micro du Hollywood Reporter, une charge contre Hollywood.
« J’en veux à cette industrie, j’ai l’impression d’avoir perdu beaucoup de temps à cause d’elle. Réaliser un film, c’est comme entrer dans une matrice qui déforme le temps, qui vous prend, vous balance dans tous les sens, et vous en sortez dix-huit ans plus tard. C’est comme ça pour chaque film. Matrix est né d’une rage et d’une colère contre le capitalisme, l’oppression systémique, structurée, inhérente à cette industrie. Cette rage fiévreuse, bouillonnante, que je ressentais par rapport à mon propre sentiment d’oppression, lié au fait que j’ai été forcée à rester au placard. »
Voilà donc une révolte humaniste de plus, qui si on en doutait encore, met à nouveau en exergue, que tout n’est pas « joli joli » à Hollywood.
Wait and SEE !