Quand les salles françaises résistent à la Covid !

En l’absence de blockbusters U.S., les salles françaises semblent survivre mieux qu’ailleurs grâce à une offre hexagonale assez dense.

Le « râlage » étant tellement devenu le sport national qu’on en oublierait parfois de mettre en avant les quelques bonnes nouvelles, qui malgré-tout existent, en ces temps pour le moins troublés.

Et dans ces bonnes nouvelles, la résistance des salles françaises face à l’absence de locomotives U.S., dont les sorties sont toutes décalées les unes après les autres, est clairement à souligner.

Alors que le début 2020 a été plutôt décevant, et qu’est venu se rajouter la période du confinement, depuis la réouverture des salles le 22 juin dernier, les productions hexagonales semblent tirer leur épingle d’un jeu pour tant bien truqué à la base.

De jolies réussites

Le magazine Variety s’est donc fendu d’un article mettant en avant cette réussite étonnante en citant des films tels que Les Blagues de Toto ou encore Divorce Club qui ont respectivement attirés 970 000 et 620 000 spectateurs, comme de jolies réussites, sans compter Antoinette dans les Cévennes qui affiche plus de 500 000 entrées, et cela, même si le vainqueur restera Tenet avec plus de 2 millions d’entrées.

Toujours dans Variety, Eric Marti de Comscore déclare : « Le box-office français a connu un très mauvais départ cette année; nous étions en baisse de 25% lorsque tous les autres pays – à l’exception du Mexique – étaient en hausse au premier trimestre ». Cela explique pourquoi, sur les neuf premiers mois de 2020, les entrées de cinéma ont baissé de 62% en France, à égalité avec l’Allemagne et l’Italie (-60%) et l’Espagne (-67%) qui a connu un premier trimestre solide, mais qui peine maintenant, contrairement à la France où le redémarrage, lorsqu’il est intervenu en juillet et août, a été fort. Les pays où le BO a été le plus touché cette année sont le Royaume-Uni (-70%) et le Brésil (-72%).

« Ce n’est clairement pas la vie en rose pour le moment, mais ça va », a déclaré Nathanael Karmitz, PDG de MK2, et d’enchaîner par : « Nous manquons la part de marché que les films américains occupent habituellement, mais le reste de l’offre, les titres de cinéma français et étrangers, fonctionnent bien ».

7 films français dans le top 10

Le magazine américain s’est également entretenu avec Jocelyn Boussy, boss de CGR Cinémas, le deuxième réseau français :  « Nous prenons des coups dans la tête tous les jours avec les studios américains, et le report de No Time to Die’ a été un très gros coup dur pour notre moral.»

En 2019, le top 10 des films français comprenait 7 films américains et seulement 2 films français. Mais pour l’instant, en 2020, 6 films français sont dans le top 10 et 14 dans le top 25.

Alors, face à cette bonne fréquentation des salles malgré l’absence de blockbusters U.S., et profitant de la sortie retardée du prochain Bond, la Gaumont a décidé de sortir Aline en grandes pompes le 11 novembre, le film de Valérie Lemercier dans lequel elle interprète le rôle d’une chanteuse dont le parcours est calqué sur celui de Céline Dion, sera traité comme un blockbuster français et devrait encore faire monter le score très honorable des entrées.

Et si l’avenir du cinéma français n’était pas logiquement le… « Made in France » ?

Après tout, c’est nous qui l’avons inventé ce 7e art.

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