Estella, jeune arnaqueuse qui tente de se faire une place dans la mode, rencontre la baronne von Hellman, cette dernière va révéler chez elle sa part d’ombre, Estella va alors devenir… Cruella de Vil. Quand le talentueux réalisateur de Moi, Tonya prête son talent à Disney, c’est réussi.

Par Thomas Leduc

Disney, l’ogre déguisé en petite souris inoffensive est souvent critiqué, à juste titre, pour son manque de créativité. Et il faut dire que ces dernières années, le public a été abreuvé d’un nombre conséquent de nouvelles versions de ses classiques, qu’elles soient en live-action comme Dumbo ou Mulan ou en pure animation comme Le Roi Lion.

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Mais si la démarche manque d’innovation, elle fonctionne, et le public est au rendez-vous, en témoigne le milliard de dollars de recettes du Roi Lion.

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Dans le cas de Cruella, la firme a appliqué une formule mise en route en 2014 avec Maléfique, qui suivait Angelina Jolie « humanisant » la méchante sorcière de La Belle au Bois Dormant en expliquant son basculement vers le côté… obscur.

Une réussite !

Cruella est une réussite. D’abord par le choix de son réalisateur Graig Gillespie, auteur du magnifique Moi, Tonya avec Margot Robbie. Ce dernier arrive avec brio à dessiner le portrait de son personnage principal, avec toutes les nuances possibles, contrairement à son original, Les 101 Dalmatiens de 1961, qui montrait une Cruella très méchante et sans ambiguïté quant à ses projets. Rôle repris en 1997 par Glenn Close, qui même si elle y apportait tout son talent, ne s’embarrassait pas d’y insuffler de l’humain.

Face-à-face délicieux

Dans cette nouvelle version, dont on sait déjà qu’une suite est en préparation, c’est Emma Stone qui s’y colle, et la jeune comédienne y est tout simplement renversante de noirceur mais teintée d’un humour ravageur.

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D’autant que dans le rôle de la baronne von Hellman, Disney a eu la très bonne idée de choisir la trop rare Emma Thomspon, les deux comédiennes offrant un délicieux face-à-face dans le Londres post punk des années 1970.

Un casting impeccable

Et même si ce duo brillant d’actrices au sommet de leur talent, à tendance à effacer les seconds rôles, ils ne sont pas pour autant à négliger, notamment, les deux vauriens Jasper et Horace, admirablement interprétés par Joel Fry, déjà brillant dans Yesterday de Danny Boyle, et surtout Paul Walter Hauser, le fameux Richard Jewell de Clint Eastwood.

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Cruella est un délicieux préquel, plutôt réservé aux ados et adultes plutôt qu’aux enfants, le film est réellement inventif, truffé d’idées de cinéma, se réfère largement au Diable s’habille en Prada, mais on y croise aussi Sympathy for a Devil des Stones.

Cruella est transgressif, rock, drôle… et si vous cherchiez « encore » une raison de retourner en salle, la voici !

Sortie : 23 juin 2021 – Durée : 2h14 – Réal. : Craig Gillespie – Avec : Emma Stone, Emma Thompson, Paul Walter Hauser…  – Genre : Comédie  – Nationalité : Américaine

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Une réussite ! Cruella est une réussite. D’abord par le choix de son réalisateur Graig Gillespie, auteur du magnifique Moi, Tonya avec Margot Robbie. Ce dernier arrive avec brio à dessiner le portrait de son personnage principal, avec toutes les nuances possibles, contrairement à son original, Les 101 Dalmatiens de 1961, qui montrait une Cruella très […]