Par Thomas Leduc

Le jeune Simba, est appelé à devenir roi en successeur de Mufasa, son père. Mais Scar, son oncle et ancien héritier va pousser le lionceau à l’exil. Pourra-t-il un jour retrouver son royaume ?

En 2019, après Dumbo et Aladdin, Disney nous aura abreuvé des nouvelles versions de ses classiques en live action, alors ce mois-ci, la firme nous propose la nouvelle mouture d’un de ses plus grands succès, Le Roi Lion.

Réalisé par John Favreau, déjà artisan du très réussi Livre de la Jungle en 2016, on peut clairement se demander si ce remake était vraiment nécessaire, tant la version originale de 1994 continue de frôler la perfection, tant par son animation que par sa narration dramatique puis héroïque.

Une histoire universelle

Le Roi Lion est une histoire universelle – je passerai ici sur le pompage sans vergogne par Disney, du Roi Léo, le manga d’Osamu Tezuka – qui contient à peu près tous les ingrédients pour fédérer les petits et les grands. Il y a la célébration, l’admiration, la séparation, la trahison, la vengeance, la punition et enfin, la rédemption. Comment louper une narration avec ce grand cercle de la vie ? Impossible.

Visuellement fascinant

Alors pourquoi une nouvelle version, que d’ailleurs on a tort de cataloguer comme live-action car l’intégralité des images de ce nouveau Roi Lion, ont été conçues dans les bureaux londoniens des magiciens des effets visuels MPC, ces mêmes magiciens qui étaient d’ailleurs déjà les artisans du Livre de la Jungle version Favreau.

Et il faut bien avouer que le résultat est visuellement fascinant, l’immersion dans la savane est si intense qu’on se croirait dans un documentaire animalier de la BBC tant le réalisme est bluffant, et en ça, cette version 2019 demande vraiment à être vue sur le plus grand écran possible, pas sur votre smartphone, OK ?!

Mais une fois cette épatante surprise passée, reste la réalisation, et en réalité, cet effet surprenant de réalisme assumé va vite s’avérer comme également son principal handicap.

Handicapé par son réalisme

Là où la version 2D de 1994 nous offrait des personnages blindés d’émotions, émotions qui se traduisaient par des expressions « dessinées » qui permettaient aux animaux d’avoir des mimiques humaines, ici rien de tout ça, ce que nous gagnons en réalisme, nous le perdons en expressions. Quand ces gros chatons parlent, c’est assez peu crédible, et quand ils se mettent à chanter, ça ne l’est plus du tout.

Cet écart émotionnel est un peu rattrapé par le casting voix constitué de Donald Glover, Beyoncé et Seth Rogen entre autres, et tout de même, il en reste une bonne dose d’humour et d’énergie qui sont indispensables pour compenser la dimension dramatique de cette histoire que l’on peut qualifier de Shakespearienne.

C’est beau, il y a de nouvelles chansons assez réussies, mais il manque l’essentiel, l’ADN de la version de 1994 : l’émotion, voire les émotions, qui fait que la justification de cet énième remake de Disney reste très discutable.

Sortie : 17 juillet 2019 – Durée : 1h58 – Réal. : John Favreau – Avec : Donald Glover, Beyoncé Knowles-Carter, Seth Rogen… – Genre : animation – Nationalité : américaine

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