Le cinéaste, qui pourtant s’est fait financer The Irishman par Netflix, met le doigt sur le « manque de curation » des plateformes de streaming.
Et revoilà Martin Scorsese et un nouveau pavé dans la mare, après avoir en 2019, vivement critiqué les films Marvel, les qualifiants « d’immenses parcs d’attractions », le réalisateur de Taxi driver s’attaque maintenant aux plateformes de streaming, dont il critique le manque de curation.
Pas si démocratique
C’est ainsi que Scorsese a écrit dans les colonnes du Harper’s Magazine : « Sur Netflix, Amazon et consorts, les films sont tous présentés au même niveau, ce qui semble démocratique, mais ne l’est pas tant que ça. »
Et de se poser la question suivante : « Si les films que nous devons visionner sont conseillés par des algorithmes qui s’appuient sur notre historique de visionnage, et si ces suggestions sont uniquement fondées sur des sujets et des genres, qu’est-ce que cela fait à l’art du cinéma ? »
Et il n’en est pas resté là en évoquant la fameuse curation : « La curation n’est pas anti-démocratique ou élitiste. C’est un acte de générosité – vous partagez ce que vous avez aimé et ce qui vous inspire. Certaines plateformes, comme Mubi, disponible en France, proposent ce service, les algorithmes, par définition, se fondent sur des calculs qui traitent uniquement le spectateur comme un consommateur. »
Le mot « contenu »
Et de conclure par : « Le mot ‘contenu’ est désormais un terme économique qui désigne toute image animée : un film de David Lean, une vidéo de chat, une publicité du SuperBowl, un film de super-héros, un épisode de série, les plateformes de streaming ont remplacé l’expérience des salles de cinéma, comme Amazon a détrôné les librairies. »
Voilà qui est dit par celui qui ne devrait tout de même pas oublier que son nouveau long-métrage, Killers of The Flowers Moon, avec Leonardo DiCaprio et Robert De Niro est co-financé par la Paramount et… Apple.
Wait and SEE !