Il avait été le réalisateur de The Coast Guard et Locataires, il s’est éteint à l’âge de 59 ans des suites de la Covid-19.
Le réalisateur coréen Kim Ki-duk vient de décéder de la Covid-19, à l’âge de 59 ans. Le cinéaste laisse une filmographie d’une vingtaine de films inclassables, tant ils sont différents les uns des autres.
Jeune étudiant, et passionné de peinture, il part en France juste après avoir effectué son service militaire. Après trois années à peindre dans les rues parisiennes, il retourne à Séoul où il va se prendre d’une nouvelle passion, le cinéma. Il réalise alors son premier long-métrage en 2000, L’île, dont l’histoire suit les amours d’une prostituée et d’un criminel en cavale.
Kim Ki-duk va régulièrement raconter les histoires de personnages marginaux, comme dans Samaria en 2004, dans lequel deux lycéennes en socquettes et jupe plissée se prostituent.
Réalisateur intransigeant, il explore en permanence des genres différents, parfois violents, parfois morbides, mais aussi contemplatifs, comme dans Printemps, été, automne, hiver et…. Printemps qui suit maître zen et son disciple vivant au cœur d’un temple bouddhiste en bois : et dont au fil des saisons, leurs sentiments vont évoluer.
2005 sera l’année de la consécration avec le Lion d’argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise avec l’impeccable Locataires, film tourné chez lui, qui raconte l’histoire quasi silencieuse d’un squatteur d’appartements qui rencontre une femme battue par son mari. Suivra le tout aussi silencieux L’Arc puis Entre deux rives en 2017, son dernier très beau film sorti en France.
Repose en paix Kim Ki-duk.