Des dialogues de Vincent, François, Paul… et les autres à ceux des Choses de la vie, en passant par les paroles de chansons pour Sardou, Reggiani ou encore Polnareff, Jean-Loup Dabadie avait un sens aigu des mots. Il s’est éteint à l’âge de 81 ans.
Jean-Loup Dabadie était membre de l’Académie Française depuis plus de dix ans, et c’est par un autre académicien, Frédéric Vitoux, que nous apprenons avec une infinie tristesse sa mort, ce dimanche 24 mai.
Né le 27 septembre 1938 à Paris, fils de Marcel Dabadie qui fut également parolier entre autres de Maurice Chevalier ou de Julien Clerc, en bon homme de lettres, Jean-Loup Dabadie était l’auteur de nombreux romans, scénarios, sketches mais également à l’origine des plus grandes chansons de ses cinquante dernières années. Barbara, Julien Clerc, Reggiani, Sardou, Polnareff mais aussi Romy Schneider, Michel Piccoli et Jean Gabin furent ceux des plus connus à interpréter ses paroles.
près une enfance passée à Grenoble, chez ses grands-parents, il va rapidement se passionner pour l’écriture, en 1957, à dix-neuf ans, il publiera son premier roman, Les Yeux secs, suivi en 1958 par Les Dieux du foyer. Durant cette période, Dabadie va débuter une carrière de journalisme grâce à Pierre Lazareff.
En 1972, Michel Polnareff, avec On ira tous au paradis, signera un de ses plus grands succès, une chanson écrite par Dabadie. L’homme est également l’auteur de La Chanson d’Hélène, interprété par Piccoli et Romy Schneider dans le film Les Choses de la vie.
Jean-Loup Dabadie avait à son actif près de 40 films dont il avait écrit les dialogues, ce fidèle de Claude Sautet avait aussi collaboré avec lui sur César et Rosalie en 1972 ou encore Max et les Ferrailleurs, avec Michel Piccoli, qui nous a également quittés il y a peu de temps.
Son répertoire en tant que parolier de chansons était également conséquent, avec un champ d’action éclectique allant de Barbara à Julien Clerc, en passant par Dalida et Sacha Distel.
Dabadie était également un auteur qui avait fait les beaux jours de Guy Bedos, en lui écrivant ses sketchs les plus hilarants tels que Le Boxeur ou La Drague.
Guy Bedos, qui l’avait retrouvé au cinéma avec Jean Rochefort, Claude Brasseur et Victor Lanoux, pour le diptyque irrésistible d’Yves Robert, Un éléphant, ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis.
Sa dernière collaboration pour le cinéma fut en 2018, l’écriture du film Le Collier rouge de Jean Becker, d’après le roman de Jean-Christophe Ruffin.
Reposez en paix cher Jean-Loup Dabadie, pour nous, vous resterez immortel.