Un des derniers géants du cinéma français est mort à 94 ans. Avec une élégante filmo jalonnée de gros succès et de cinéma d’art et essai, Michel Piccoli était un monument du 7e art.
Michel Piccoli est mort le 12 mai, a annoncé sa famille ce lundi. Géant du cinéma français, l’acteur était célèbre pour ses rôles dans Le mépris de Jean-Luc Godard, Les choses de la vie de Claude Sautet ou encore Habemus papam du cinéaste italien Nanni Moretti.
Élève du cours Simon, il va démarrer une carrière au cinéma au lendemain de la seconde guerre mondiale dans Le parfum de la dame en noir de Louis Daquin, il va alors intégrer la compagnie théâtrale Renaud-Barraud. Dès les années 60, il tournera dans de nombreux longs métrages et va se révéler en 1963 aux côtés de Brigitte Bardot dans Le mépris.
En 1970, le comédien va être dirigé pour la première fois par Claude Sautet dans Les Choses de la vie. Le réalisateur désirait initialement Yves Montand dans le rôle de cet homme victime d’un accident de la route. Il y partage l’affiche avec l’impeccable Romy Schneider, dans ce film illustré par La chanson d’Hélène, signée Philippe Sarde.
Le duo Piccoli-Schneider va tourner à nouveau en 1971 avec Claude Sautet pour Max et les ferrailleurs, puis le comédien va enchaîner avec le réalisateur en 1974 avec Vincent, François, Paul… et les autres, film dialogué par la plume affûtée de Jean-Loup Dabadie, avec un casting très impressionnant pour l’époque, constitué de Serge Reggiani, Ottavia Piccolo, Gérard Depardieu, Antonella Lualdi, Umberto Orsini , et évidemment Yves Montand.
Le comédien a également être dirigé par les plus grands réalisateurs, de Luis Buñuel à Claude Chabrol, Claude Lelouch ou encore Marco Ferreri pour La grande Bouffe qui fera scandale en 1973.
Et n’oublions pas Le sucre de Jacques Rouffio, Une étrange affaire de Pierre Granier-Deferre et aussi Le paltoquet de Michel Deville.
Impossible de citer l’ensemble de ses films tant la disparition de Michel Piccoli va laisser un gouffre immense dans le paysage du cinéma français.
Repose en paix Michel !