La comédienne suédoise, qui avait joué dans plus de 10 films du réalisateur Ingmar Bergman, vient de disparaître à l’âge de 83 ans.
Bibi Andersson, souvent considérée comme la Jean Seberg scandinave, avait commencé sa collaboration avec le réalisateur Ingmar Bergman en 1951, à l’occasion d’une publicité pour un savon.
Née le 11 novembre 1935, elle avait été formée, comme Greta Garbo, à l’Académie d’art dramatique de Stockholm, sa ville natale. C’est en 1958 qu’elle fut consacrée à Cannes pour son rôle dans Au seuil de la vie de Bergman, dans lequel elle attendait un enfant illégitime. Le grand public la découvrira réellement en 1966 dans Persona, dans lequel elle soignait Liv Ullmann qui interprétait une actrice en crise ayant perdu la parole.
Mais la comédienne savait aussi s’échapper de l’univers bergmanien pour aller vers des rôles un plus frivoles, comme le western de Ralph Nelson, La Bataille de la vallée du diable.
Avec Bergman, l’actrice avait notamment tourné dans Les Fraises sauvages en 1957, où elle était une des promeneuses qui adoucit les dernières heures d’un vieillard à l’agonie, ou alors Le Lien en 1971, dans lequel elle trompait Max Von Sydow avec Elliott Gould sur fond de souvenirs de l’Holocauste, ou encore dans un épisode de Scènes de la vie conjugale.
Elle a également fait quelques choix improbables comme le Violde de Jacques Doniol-Valcroze, La Rivale de Sergio Gobbi, mais aussi dans Quintet, un film postapocalyptique de Robert Altman, dans lequel elle partageait l’affiche avec Paul Newman et Brigitte Fossey.
Le public français se souviendra de sa prestation en 1987 dans Le Festin de Babette, de Gabriel Axel avec Stéphane Audran. Ensuite, elle jouera dans Le rêve du papillon en 1994 et mettra un terme à sa carrière en 2007 avec Am, chevalier du Temple.
Bibi Andersson était mariée au réalisateur Kjell Grede, pour qui elle n’avait jamais tourné.
RIP Bibi Andersson.