Véritable virtuose de la caméra, il avait marqué les années 80 avec 37°2 le matin, Diva et avait été le dernier cinéaste à diriger Yves Montand pour IP5.
Jean-Jacques Beineix, le réalisateur du film 37°2 le matin, est mort jeudi à l’âge de 75 ans, a annoncé son frère Jean-Claude, ce vendredi 14 janvier, à l’Agence France-Presse. Il est décédé à son domicile parisien des suites d’une longue maladie.
Né à Paris, Jean-Jacques Beineix débutera des études de médecine avant de préparer la prestigieuse école de cinéma Idhec (aujourd’hui Femis) qu’il ratera de peu.
Ses premiers projets le porteront vers la publicité. Il réalisera notamment le spot anti-Sida multi-diffusé « Il ne passera pas par moi ». Après plusieurs projets, il décidera de quitter le milieu. « C’est bien de mettre son talent au service de causes » et la publicité, « ce n’était pas des causes », confiera-t-il.
Le cinéaste se fera connaître en 1981 avec le film Diva, pour lequel il recevra le César de la meilleure première œuvre.
En 1983, il confirmera tout son talent de virtuose de la caméra avec le très esthétique La lune dans le caniveau qui mettait en scène Nastassja Kinski, Victoria Abril et Gérard Depardieu.
En 1986, Beineix est au sommet de sa carrière avec 37°2 le matin adapté du roman de Philippe Djian et dans lequel il dirige Jean-Hugues Anglade et fait découvrir Béatrice Dalle au grand public. Nommé neuf fois aux César, 37°2 le matin a également été nommé à l’Oscar du meilleur film étranger.
Suivront ensuite Roselyne et les lions et IP5 : L’île aux Pachydermes dans lequel il dirigera Yves Montand pour qui ce sera le dernier rôle au cinéma. On reprochera plus tard au cinéaste d’avoir trop éprouvé physiquement le comédien lors du tournage et indirectement, d’en avoir causé la disparition.
En 2001, après neuf ans d’absence, il tentera un come-back avec Mortel Transfert, à nouveau porté par Jean-Hugues Anglade, le film sera un échec critique et public, il déclarera plus tard s’être durement endetté à cause de ce long-métrage
Ce sera le dernier de ses longs-métrages, suivront quelques documentaires pour la télévision dont Les enfants de Roumanie, Place Clichy sans complexes…, sous la bannière de sa société de production, Cargos Films.
Repose en paix Jean-Jacques Beineix.