Il avait réalisé le controversé Batman & Robin, mais également L’Expérience Interdite et Chute Libre. Il nous a quittés à l’âge de 80 ans.
Le réalisateur Joel Schumacher, connu pour avoir signé deux Batman très controversés mais également des films efficaces à défaut d’être créatifs comme Chute libre avec Michael Douglas ou Phone Game avec Colin Farrell, est décédé ce lundi 22 juin 2020, des suites d’un cancer. Il avait 80 ans.
Né le 29 août 1939 à New York, Joel Schumacher avait suivi des études artistiques et avait fait son entrée dans le monde de la télévision et du cinéma en dessinant des costumes pour certains films d’Herbert Ross et de Woody Allen.
En 1981, avec La Femme qui rétrécit, son premier film, en bon cinéphile, Schumacher rend hommage à Jack Arnold, réalisateur en 1957 du chef-d’œuvre L’Homme qui Rétrécit. C’est en 1985 qu’il va rencontrer le succès avec la comédie St Elmost Fire avec Demi Moore et Rob Lowe. Suivra en 1987, le film fantastique Génération Perdue avec Kiefer Sutherland, comédien qu’il retrouvera en 1991 avec L’Expérience Interdite, avec également Julia Roberts et Kevin Bacon, tous attirés par la nearest expérience.
C’est en 1995 qu’il va réaliser ce qui est considéré comme son meilleur film Chute Libre. Le long-métrage, pourtant réussi, avec un Michael Douglas dont le personnage est au bout du rouleau va dériver et véritablement pèter un cable, sera abondamment taxé de « réactionnaire », probablement que l’air ambiant de 2020 provoquerait une autre lecture du film.
Alors en pleine gloire, il va succéder à Tim Burton pour la franchise Batman, et réalisera successivement Batman Forever et Batman et Roibin, ce dernier, reste encore à ce jour, l’épisode le plus controversé de la saga.
En 1999, Schumacher réalise 8 mm avec Nicolas Cage, qui lui vaudra définitivement de le caser comme « réac ».
Il essayera de changer son image avec la comédie Personne n’est parfait avec Robert De Niro et Philip Seymour Hoffman, puis Bad Company avec Chris Rock et Anthony Hopkins.
En 2001, changement de registre, et le cinéaste s’aventure dans un film de guerre avec Tigerland, qui va révéler Colin Farrell, qu’il mettra en scène également dans l’efficace Phone Game en 2003.
Schumacher dirigera ensuite un remake du Fantôme de l’Opéra, d’après le roman de Gaston Leroux. En 2010, le metteur en scène retourne à un genre cinématographique qui lui est familier, le drame urbain, avec Twelve, mais ce sera un échec comme tous ceux qui suivront.
Restera de sa carrière Chute Libre, dans lequel il y mettra toutes ses obsessions quant à une société à la dérive, avec son lot de manipulations, manipulations qu’il mettra en scène de manière magistrale en 2013 en réalisant plusieurs épisodes de la série House of Cards.
RIP Joel Schumacher