Par Alexandre Poncet

Un magnat de la finance (Richard Gere) tente de couvrir un trou de trésorerie titanesque afin d’assurer la vente de sa fondation. Mais la mort accidentelle de sa maîtresse (Laetitia Casta) durant un rendez-vous secret, va compliquer les choses. Sur un argument a priori d’actualité (spéculation irresponsable, monopole des richesses et impunité des puissants) et en dépit d’un casting impérial, même lorsqu’il cabotine (performance hilarante de Tim Roth, encore en mode Lie to Me), Nicholas Jarecki se contente de multiplier les enjeux dramatiques sans appréhender l’ensemble de l’affaire d’un point de vue bien défini. Froid jusque dans la partition originale de Cliff Martinez, remix désincarné de son chef-d’œuvre Solaris, Arbitrage renvoie aux thrillers bourgeois que Michael Douglas affectionnait tant entre la fin des années 80 et le début des 90.