Par Jean-Pascal Grosso

Rambo a remisé les armes. Pareil pour le Terminator personnifié par Arnold Schwarzenegger. Sale temps pour les héros des 80’s. Le film, lui, se laisse apprécier en pur prolongement d’un cinéma « pop-corn ».

Retour vers le futur

Allons-y tout de go. Pour relancer la franchise Terminator qui s’était pris un coup dans l’aile avec Terminator Genisys, déception artistique quoique, paradoxalement, beau succès au box-office mondial de 2015, James Cameron producteur a fait historiquement machine arrière. John Connors (Edward Furlong, rajeuni de synthèse), sur qui reposait l’avenir de la race humaine, se fait dézinguer par le Terminator (Arnold, lifté pareil), ce qui plonge naturellement sa maman Sarah (Linda Hamilton, sèche comme un coup de trique) dans une colère noire ainsi qu’une dépression qu’elle noie dans l’abus d’alcool, de chips et de tirs à l’arme de guerre.

Des années plus tard, une jeune Mexicaine, Dani Ramos (Natalia Reyes), se fait courser par un Rev-9 (Gabriel Luna), robot-tueur venue à son tour du futur. Elle ne doit sa sauvegarde qu’à l’arrivée de Grace (Mackenzie Davis), une soldate améliorée, qui vous fait exploser une autoroute aussi prestement qu’une blogueuse revend ses fringues moches sur le net.

Action !

Passons outre le discours politique tendance baskets plombées West Coast (la prise du pouvoir par des « femelles » bardées de munitions, le monde sauvé par une Latine entrée illégalement aux Etats-Unis prends-toi-ça-dans-ta-gueule-Donald, etc.) : il est vite aspiré par l’action qui impérieusement domine ce sixième épisode de la franchise.

Les scènes de lutte contre le Rev-9 décidément irascible (dont une dans un avion en flammes et en chute libre) sont assez époustouflantes pour rendre l’ensemble particulièrement distrayant. Cerise sur ce gros gâteau saupoudré de grenaille de 12, la présence d’Arnold Schwarzenegger en Terminator sur le retour, pétri d’humanité, et d’une drôlerie assez remarquable.

Ce cocktail rappelle celui, très marqué, des années 80 ; mélange d’action, d’humour et d’angoisse qui fit la fortune de maisons de productions comme Carolco en leur temps.

Si vous voulez vous en prendre plein les mirettes et laisser vos neurones se la couler douce (bien que le projet anxiogène de robots-soldats soit très en vogue aujourd’hui et pas dans les démocraties les plus apaisées), ce Terminator : Dark Fate s’adresse directement à vous.

Sortie : 23 octobre 2019 – Durée : 2h09 – Réal. : Tim Miller – Avec : Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Mackenzie Davis… – Genre : action – Nationalité : Américaine

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