Par Thomas Leduc

Alors que l’agence crypto-zoologique Monarch a déclenché le réveil d’anciennes créatures à cause des fréquences diffusées par un appareil nommé Orca, le gros lézard doit reprendre du service pour combattre ces vilains monstres qui veulent tous dominer la planète. Un combat pour Godzilla, mais aussi pour le spectateur.

Quand en 2014, Gareth Edwards avait relancé la franchise avec son Godzilla, la principale critique et réaction des spectateurs avait été : « Mais où est Godzilla ? ».

Avec le temps, le film d’Edwards apparait plus comme une vraie vision cinématographique et offre certaines des plus belles scènes vues dans un blockbuster ces dix dernières années.

Et ce n’est pas ce Roi des monstres qui va enterrer le film de 2014, tant on a l’impression que la réponse à la fameuse question : « Mais où est Godzilla ? », a été entendue, mais peut-être de manière excessive.

Où est le cinéma ?

Car si le réalisateur Michael Dougherty, déjà responsable des indigestes Superman Returns et X-Men : Appocalypse, avait promis que cette fois-ci, on allait voir un peu plus le lézard, on ne s’attendait pas à une telle indigestion, et clairement, Dougherty en a oublié l’essentiel : faire du cinéma.

Alors évidemment, on en bouffe du Mothra, du Rodan, du roi Ghidorah dragon à trois têtes, on en bouffe même de trop, mais ce qui est dingue, c’est que dans sa surenchère, Dougherty a encombré son film d’un nombre impressionnant de personnages humains.

Il y a Mark et Emma Russell, joués par Kyle Chandler et Vera Farmiga, créateurs du système Orca, capable de signaler la présence du monstre Titans. Il y a les membres de l’agence Monarch, incarnés par Ken Watanabe et Sally Hawkins qui étaient déjà présents dans le film précédent. Il y a Bradley Whitford et son humour douteux, Zhang Ziyi la caution asiatique, Aisaha Hinds qui donne des ordres, et… Millie Bobby Brown la caution « star ado du film », mais dont on se demande tout simplement ce qu’elle fait là.

Tout ce petit monde est « mal » servi par un scénario écrit en corps 30 sur un format A4, ça manque cruellement de cohérence, d’étincelle et le comble… de spectaculaire.

Caméras parkisoniennes et montage saccadé

Et même si on passe l’éponge sur cette hémorragie humaine, et que dans un effort ultime de tolérance et de bonne volonté, on décide de ne s’attacher qu’à l’action pour en avoir, du spectaculaire, ça ne marche pas non plus.

Les caméras tremblent en permanence, le montage est saccadé, le tout dans trop de tempêtes et d’images sombres. Quant au clash final entre Godzilla et Ghidorah, il se perd complètement dans une surenchère de démolition et de destruction qui confond clairement quantité et qualité. Même le plus mauvais des Transformers, fait office de chef-d’œuvre en comparaison.

A la fin, on n’a même pas eu peur des monstres, et ça, quand même, c’est très regrettable.

Alors Godzilla est peut-être le roi des monstres, mais il ne sera sûrement pas celui du box-office.

Next.

Sortie : 29 mai 2019 – Durée : 2h12 – Réal. : Michael Dougherty – Avec : Kyle Chandler, Vera Farmiga, Millie Bobby Brown… – Genre : action – Nationalité : américaine

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