Bumblebee
Par Mathias Lebœuf
Ça chauffe dur sur la planète Cybertron et la résistance Autobot est en grande difficulté. Optimus Prime, le commandant suprême des Autobots, décide d’envoyer B-127, qui n’est pas encore surnommé Bumblebee, sur Terre afin d’y établir une base de repli et, c’est un poil paradoxal, en protéger la population des Decepticons.
Bumblebee est à la fois un spin Off et une sorte de prequel de la série des Transformers. Ce nouvel épisode de la licence est centré sur le personnage de B-127, l’Autobot le plus cool, le plus jeune, le plus fun mais aussi le moins violent.
Et ce choix n’est pas un hasard : il permet de sortir des bourrinades hyper violentes et la surenchère visuelle des opus de Michael Bay et de revenir aux basiques et à un peu plus d’humanité.
Un reboot de la série qui vise délibérément les plus jeunes (disons-le de suite, Bumblebee est clairement un teen-movie) tout en tentant de garder les fans des films précédents. Pari risqué.
Résolument eighties
Coté basiques, si Bay reste à la production, c’est Travis Knight, le réalisateur de Kubo et l’armure magique, qui se colle derrière la caméra. Le film a pour ambition de ressusciter l’esprit de la série télévisée d’animation originale diffusée entre 1984 et 1987. Et il y réussit pas trop mal. Bumblebee place le spectateur à l’époque où les Autobots n’avaient pas encore investis la Terre : la période bénie (!) de la fin des années 80 et de l’Amérique de Ronald Reagan.
Une bande son résolument eighties vient jouer la carte de la nostalgie et plonger le spectateur dans une ambiance revival (aaaaah Save a prayer de Duran Duran, oooooh Bigmouth strikes again des Smiths) qu’apprécieront certainement les quinquas qui ont voulu voir ce que donnait ce spin off.
Et comme dans la série originale, B-127 ne se transforme pas en Chevrolet Camaro mais en Coccinelle Vokswagen ! C’est d’ailleurs sous cet aspect qu’il va être découvert par la jeune Charlie.
Car, coté humanité, Bumblebee c’est aussi l’histoire de la belle et le Bot. Le film se positionne résolument comme un teen-movie, porté de bout en bout par l’épatante Hailee Steinfeld.
Des plus jeunes aux plus anciens
La jeune et pétillante actrice vue dans The True Grit de Joel et Ethan Cohen, y joue le rôle de Charlie, l’ado en mal de liberté qui découvre l’épave d’une Coccinelle jaune dans une casse sans se douter qu’il s’agit du brave B-127 réfugié là après un combat où il y a laissé ses cordes vocales.
C’est ce tandem qui mènera tout le film de péripéties en péripéties avec une bonne dose d’humour potache et une petite love-story au passage. Malgré un scénario aussi lisse que la carrosserie d’une Coccinelle neuve (Bumblebee et Charlie combattent les méchants Decepticons, Bumblebee et Charlie sont poursuivis par l’armée qui ne comprend rien, Bumblebee et Charlie se vengent des méchantes college-girl qui méprisent cette dernière, Charlie est dragouillée par son voisin qui est raide love… )
Bumblebee ravira les plus jeunes et se laissera regarder avec plaisir par les anciens : avec des scènes bien découpées, des gags millimétrés et assez subtils, des effets spéciaux toujours bluffants, Travis Knight redonne de la lisibilité à la marque des Transformers qui s’était un peu perdue.
Pari gagné donc ! Et c’est déjà pas si mal, même si les fans hardcore resteront sur leur faim.
Sortie : 26 décembre 2018 – Durée : 1h54 – Réal. : Travis Knight – Avec : Hailee Steinfeld, John Cena, Jorge Lendeborg Jr… – Genre : action – Nationalité : américaine
Résolument eighties Coté basiques, si Bay reste à la production, c’est Travis Knight, le réalisateur de Kubo et l’armure magique, qui se colle derrière la caméra. Le film a pour ambition de ressusciter l’esprit de la série télévisée d’animation originale diffusée entre 1984 et 1987. Et il y réussit pas trop mal. Bumblebee place le […]