The Dead Don’t Die
Par Marc Godin
Dans un bled paumé, Bill Murray et Adam Driver affrontent des hordes de zombies. Une parodie pas drôle, un film politique bas de plafond : Jim Jarmusch en voie de zombification.
C’était l’ouverture de Cannes.
Un « film de genre », comme disent les critiques et professionnels de la profession, avec des gros morceaux de zombies dedans.
Un film envisagé comme un défilé de stars indé : Bill Murray, Chloë Sevigny, Adam Driver, Tilda Swinton, Steve Buscemi et encore plus pointu, Tom Waits et Iggy Pop.
Un film méta.
Un film politique.
Un film de Jim Jarmusch.
Voilà.
Sauf que Jarmusch, 66 ans aux fraises, est en perte de vitesse et d’inspiration depuis quelques années déjà. Il n’a plus rien à dire, alors il tente de retrouver son tempo nonchalant, sa cool attitude, sa poésie très beat generation, remixe ses célèbres travellings latéraux, plaque ses boucles de guitares électriques, filme ses acteurs interdits, comme absents à eux-mêmes et aux autres. Las, rien ne fonctionne.
En roue libre, JJ patine dans le rien, le gore et Z. The Dead Don’t Die est pire qu’un mauvais film, c’est un film inutile. Un cinéaste en voie de zombification ?
Sauf qu’un film politique qui te dit que le libéralisme, eh bien, c’est pas bien, la société de consommation non plus (hello Zombie de George Romero), que Trump est trop méchant, et, in fine, que les humains sont plus zombies que les zombies eux-mêmes, c’est juste embarrassant.
Sauf que le film méta se résume à deux vannes d’Adam Driver qui sait ce qui va arriver car il a lu le scénario (Bertrand Blier, sort de ce corps !).
Sauf que la plupart des stars n’ont rien à jouer. Ca te fait marrer de voir Iggy Pop claudiquer en roulant des yeux comme une star du muet et ânonner « Coffee, coffee » ? Un enterrement de première classe !
Sauf que les zombies de parodie de JJ ne font pas rire, ne font pas peur, simplement pitié.
C’était l’ouverture de Cannes…
Sortie : 15 mai 2019 – Durée : 1h43 – Réal. : Jim Jarmusch – Avec : Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton… – Genre : horreur- Nationalité : américaine
Sauf que Jarmusch, 66 ans aux fraises, est en perte de vitesse et d’inspiration depuis quelques années déjà. Il n’a plus rien à dire, alors il tente de retrouver son tempo nonchalant, sa cool attitude, sa poésie très beat generation, remixe ses célèbres travellings latéraux, plaque ses boucles de guitares électriques, filme ses acteurs interdits, […]