Par Anthony Martin

Premier film estampillé Sacha Baron Cohen avec de vrais acteurs à l’intérieur, ce Dictator n’est pas si loin de celui de Chaplin (la barbiche en plus).

Aladeen (et non Aladdin… quoique…) est l’héritier d’une puissante famille orientale à la tête d’un tout petit état pétrolier : le Wadiya.

Comme son papa, Aladeen aime ce qui est beau et cher. Comme son papa, Aladeen n’est pas le plus concerné lorsqu’il est question de retirer la vie à un de ses sujets. Comme son papa, il est la cible, quotidienne, d’attentats en tout genre. Enfant gâté, il devient dictateur assez jeune et commence à prendre goût à ses fonctions.

Seul hic, son train de vie (et les massacres qui en découlent) commencent à faire la une des journaux du monde entier. Afin de se justifier aux yeux de la planète, Aladeen décide de se déplacer à l’ONU. Un voyage que notre apprenti tyran fait sans trembler de la barbichette jusqu’au jour où, alors qu’il dort profondément dans son palace new-yorkais, il se voit kidnappé et remplacé par un clone d’opérette plus « peace » tu meurs…

Dénoncer les petits travers de l’Amérique dans les pompes de personnages plus exotiques les uns que les autres, c’est une des missions que Sacha Baron Cohen ne cesse de dupliquer depuis, maintenant, trois longs-métrages.

Avec son Dictator, l’acteur et son acolyte de toujours (Larry Charles) passent à la vitesse supérieure en passant du pseudo-reportage caméra à l’épaule au vrai bon gros film hollywoodien. Une bonne chose ? Il faut croire que oui ! Hormis quelques petites déceptions scénaristiques (la love story d’Aladeen et de sa MILF-écolo est inutile) nous retrouvons bel et bien dans cet opus un beau brûlot cinoche, chatouillant gaiement le politiquement correct yankee.

Et l’emploi d’un Ben Kingsley où d’un John C. Reilly n’affadit en rien le message porté. Là où Chaplin jonglait avec un globe gonflable sur du classique ; Cohen, lui, préfère uriner dans une carafe à la tribune de l’ONU avant de tout renverser sur le représentant israélien… Les temps changent mais l’impertinence est toujours là !

Sortie : 20 juin 2012 – Durée : 1h27 – Réal. : Larry Charles – Avec : Sacha Baron Cohen, ben Kingsley, Anna Paris… – Genre : comédie – Nationalité : américaine

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