Par Blanche Lefebvre

Après que le tigre Shere Khan ait tué les parents de Mowgli, ce dernier est adopté par les animaux de la jungle et élevé comme l’un d’entre eux. Plus il grandit, moins le garçon s’intègre avec ses amis à quatre pattes. Doit-il rester dans la jungle ou retrouver les humains qu’il n’a jamais connu ?

Moins de trois ans après le remake en live action du Livre de la Jungle par John Favreau, Andy Serkis livre aux spectateurs de Netflix, une version plus « dark » du bouquin de Rudyard Kipling.

La démarche est courageuse et elle donne une image effectivement beaucoup plus sombre de l’histoire de Mowgli, un récit de survie aux dents acérées et aux mains couvertes de sang, mais, malgré tous ses efforts, le film de Serkis est inférieur au film de Favreau à tous égards.

L’histoire de Mowgli version Serkis, est celle que nous connaissons : un bébé est perdu dans la jungle après que ses parents ont été tués par un tigre, Shere Khan incarné par Benedict Cumberbatch.

Il est élevé par une meute de loups et une panthère, Bagheera alias par Christian BaleMowgli, joué par Rohan Chand est un étranger dans la jungle, en tant qu’humain il représente la plus grande menace de la jungle mais, le seul à potentiellement pouvoir protéger les autres animaux de Shere Khan.

Serkis a tenté de différencier son film en montrant une jungle avec une atmosphère sauvage et sans foi ni loi, où la mort n’est jamais bien loin, et où même les amis de Mowgli sont des tueurs sans pitié. Les personnages animaliers, en particulier Baloo alias Andy Serkis, ont un visage gravé de cicatrices. Mowgli y est tour à tour, mordu, meurtri, blessé et presque noyé.

Cette ambiance est cependant, en contradiction avec le scénario de Callie Kloves, qui présente la simplicité et les grandes lignes d’un film destiné aux enfants. Cela crée un ton étrange où la caractérisation est caricaturalement infantile mais le monde dans lequel le ton est vicieux.

En tant que vitrine de The Imaginarium, le studio de motion capture de Serkis, le succès est mitigé. De loin, les personnages bougent de manière fluide et leur conception est sublime, en particulier sur un vieil éléphant qui a vécu si longtemps qu’il a commencé à ressembler à un rocher couvert de mousse. Pourtant, dans les visages, il y a quelque chose d’étrange, les traits des animaux disposés de manière humaine, les yeux au mauvais endroit. C’est très déroutant et bizarre. En outre, Serkis a demandé à ses acteurs de sur-jouer les voix. Cate Blanchett qui joue le serpent Kaa, siffle et respire comme une asthmatique au bord de l’évanouissement.

Mowgli est un vaillant effort visant à faire quelque chose de différent, à faire ressentir aux spectateurs l’excitation et la peur profonde de vivre parmi des animaux sauvages. Il possède des idées audacieuses et intéressantes, mais tout ça manque de souffle et de profondeur.

Sortie : 7 décembre 2018 sur Netflix – Durée : 1h44 – Réal. : Andy Serkis – Avec : Rohan Chand, Andy Serkis, Benedict Cumberbatch… – Genre : aventure – Nationalité : américaine

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